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La lagune de Venise.

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Jeudi 8 mai.

Cette nuit, pluie et bourrasques, le pont du bateau est sale, je n'aime pas ça mais le soleil est revenu il faudra attendre que ça sèche pour balayer.

Nous en avons fini avec Venise et prévoyons de partir vers le sud de la lagune voir un peu l'île Lido. Pour cela nous devons contourner Venise par l'est.

 

Je ne résiste pas au plaisir d'aller faire une dernière visite à Venise vers le grand canal. Se mêler un peu à cette grande pagaille de bateaux, naviguer "avec les grands" !

 

Depuis le canal la vue est superbe et nous bénéficions d'une belle lumière.

Nous allons jusqu'à l'entrée du canal pour faire demi tour au corps mot qui est au milieu de la passe. Route sur Lido. Cette île est une longue bande de terre qui participe à la fermeture de la lagune, elle est réputée pour ses palaces et son côté résidentiel.

 

En longeant Lido vers le sud, le chenal est parfaitement balisé, nous poursuivons à la recherche d'un point d'eau car nous n'avons pas fait le plein depuis le départ et cela devient critique. Une fois de plus il n'est pas facile de trouver un point d'arrêt, tous les ports sont privés, nous finissons par interpeller les mécaniciens d'un port (ici) pour demander de l'eau et ils nous ont offert un plein gratuit. Ouf, merci.

Nous rebroussons pour stationner dans un lieu que nous avait indiqué la base et effectivement nous trouvons un petit abri près d'une place plutôt sympathique.


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Quelques courses dans l'épicerie qui est à 200 mètres et c'est le repas. Ici nous retrouvons avec déplaisir la circulation automobile, ce qui explique les navettes incessantes de bacs qui croisent au large de Venise.

 

L'endroit n'est pas très abrité du chenal dans lequel passent des bateaux assez importants et nous sommes amarrés à de petits anneaux ce n'est pas très rationnel, le bateau bouge pas mal quand il y a des remous. Cela va nous jouer un vilain tour.

Pour le moment, repas pris nous allons à la plage en traversant l'île ce qui prend un petit quart d'heure.

La route est recouverte de graine de saule comme s'il avait neigé. Nous avons déjà vu beaucoup de cette "neige", elle était presque pénible lorsque nous avons descendu la rivière.

 

La route se termine sur des installations de plage privée équipée de nombreuse cabine de bain. Cette plage est nettoyée mais nous allons sur la droite vers une plage publique qui elle n'est pas nettoyée. Quelques algues et quelques morceaux de bois échoués, rien de bien gênant.

 

Sur une étendue de plus de 500 mètres, nous ne sommes pas plus de quatre petits groupes de personnes. L'endroit est calme et sauvage, c'est exactement ce que j'avais lu avant de partir. Évidemment je ne peux résister à un petit bain, l'eau est fraîche mais tout à fait praticable.

De retour à bord nous avons la mauvaise surprise de retrouver le bateau en travers au fond du bassin, l'amarre avant rompue. En fait les anneaux sont réellement petits et avec les remous importants la corde a été comme sectionnée par l'anneau. Ce bassin n'est pas vraiment fait pour accueillir des gros bateaux. Pas grave.

Nous avions comme projet de remonter un la rivière Brenta mais il faut 5 heures à l'aller et pareil au retour. Comme il ne nous reste qu'une journée nous n'avons certainement pas le temps. Aussi, nous décidons de nous replier dans notre coin préféré : Burano, ce qui fera la moitié du trajet retour vers la base.

 

Cette fois nous longeons Lido jusqu'au nord pour approcher l'embouchure vers la mer et prendre le canal St Erasmo qui nous fera longer l'île du même nom.

 

Ce parcours nous fait découvrir de nouvelles vues sur la lagune. out en longeant cette île qui n'est pas très habitée, nous admirons, d'un côté des champs d'artichauts, de l'autre une grande étendue de lagune déserte.

 

Puis Burano se profile au loin, nous reconnaissons son clocher penché et ses couleurs vives. Par beau temps, impossible de se perdre dans ces canaux qui sont réellement bien balisés.

 

 

Nous retrouvons avec plaisir le calme de Burano et nous mettons en quête d'un restaurant "de qualité" pour cette dernière soirée dans la lagune. Les guides ne donnent pas beaucoup d'information sur le sujet, l'un d'eux nous indique une bonne table située "au pied du pont" allez savoir ... des ponts il y en a partout ! En fait, il fallait comprendre "du vieux pont", tous les autres ponts sont des passerelles plus modernes. Celui là est fermé.

 

Nous finissons par trouver la trattoria "al Gatto Nero da Ruggero" qui est assez réputé. La salle est magnifique, enfin il faut aimer, les lustres sont sans doute en Murano, un portrait du patron très réussi trône près de la porte d'entrée.

 

Les prix sont un peu excessifs, 20€ la sole grillée sans accompagnement, mais tout est impeccable y compris le service. Le patron vient vérifier régulièrement que tout va bien, "si signore, tutto va bene". Aucun reproche à faire. Puis nous retournons à bord en admirant une dernière fois le soir sur Burano.

Vendredi 9 mai.

Rendre le bateau n'est jamais très agréable, aujourd'hui c'est le dernier jour, nous n'avons plus qu'à remonter vers la base.

Une vraie journée d'été commence, le ciel est complètement dégagé dès les premières heures le soleil tape dur, ça va être quand même bien agréable.

 

Nous faisons une dernière fois le tour de Burano pour reprendre la direction du canal Silone qui nous mènera à l'écluse.

 

Arrivés à l'écluse il nous reste 4 heures de navigation pour remonter la rivière et arriver à la base. La lumière est magnifique, bien plus vive qu' l'aller. Nous ferons une pose déjeuner dans une endroit bien calme, obligés de mettre le taud pour nous protéger du soleil.

 

Deux dernières heures de navigation et nous sommes rentrés à la base.

 

Les vacances sont terminées.

Au final, je suis très content, nous avons passé une semaine très agréable, visiter Venise depuis la lagune est réellement original et permet de sortir un peu des parcours touristiques conventionnels ce qui me va très bien.

Il reste une chose dont je ne vous ai pas parlé. Les secours et service d'ordre. Ici, bien entendu, ils sont en bateau, comment faire autrement ? Alors même les ambulances sont sur l'eau comme les Carabinieri !

 

PhB, mai 2014.

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